• Made in China

Made in China, 2011

Techniques mixtes sur bois
24 X 48
60 cm X 121 cm

 

Démarche artistique de l’artiste

À l’aide de photos et de peinture, de fragments superposés et inversés, l’artiste crée des œuvres représentant des visages reconstitués de femmes. C’est aussi en utilisant de vieux vêtements usés, en guise de fond de toile, qu’Ani Müller souhaite évoquer et raconter les histoires de ces femmes. Les vêtements féminins ont tous une histoire et une signification. Les changements du corps d’une fillette jusqu’à celui de femme, en passant par la puberté et l’adolescence, accompagnés des mouvances de la mode, provoquent des métamorphoses continuelles. Les types de vêtements, les couleurs, les tailles choisies et la façon de les porter modifient les apparences voulues et projetées de la femme. Nous pouvons ainsi imaginer le vécu des vêtements et le pourquoi de ces femmes qui n’en veulent plus. Les raisons sont nombreuses: les changements de taille, l’aspect démodé, la perception négative des autres, etc. Parfois, au contraire, l’attachement à un morceau entraîne de la difficulté à s’en départir. Le confort du vêtement, son prix, un souvenir de voyage qu’il remémore ou même le lien avec une personne chère peuvent expliquer cet attachement. Malheureusement, de nos jours, les vêtements sont souvent peu coûteux et de mauvaise qualité. 

La société impose des critères de beauté, une certaine image de la femme parfaite et performante : elle se doit d’être fatale, irrésistible et envoûtante, mais aussi sensible et délicate comme de la dentelle. Elle doit aussi entendre tous ces surnoms : bonne femme, gonzesse, madame, nana, poulette, poupée, femelle, greluche, pitoune, créature, plote, bobonne, compagne, douce moitié, tendre moitié, le beau sexe, le deuxième sexe, le sexe faible, etc. Les œuvres d’Ani Müller dénoncent ces images péjoratives de la femme. 

En dévoilant aux spectateurs des sous-vêtements féminins, souvent cachés et intimes, l’artiste révèle un aspect secret qui lie ces objets à ces femmes. À travers ses toiles, Ani Müller dévoile et dénonce son propre vécu et celui de ces femmes. Ses œuvres ne sont pas négatives. Au contraire, elles prouvent comment des histoires de femmes parfois sombres peuvent être utilisées et transformées en travail artistique positif et utile. 

Ces vieux vêtements ont une seconde vie et sont intégrés dans un monde imparfait inventé par l’artiste. Les recycler contribue à associer cette démarche artistique à une préoccupation environnementale d’Ani Müller. En effet, la femme est considérée comme une grande consommatrice de vêtements, ce qui est excellent pour l’économie, mais moins bon pour l’environnement. La réutilisation de vêtements, de peinture et de photos permet à l’artiste de réunir ses intérêts, son inspiration et ses idéaux en une seule exposition. Elle peut ainsi prendre un morceau de leur vie de femme, de leur vécu, puis en faire de l’art. Ainsi se tisse le fil entre les histoires passées et l’avenir…

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Made in China

  • Modèle: 24 x 48 pouces
  • Disponibilité: En stock
  • 1 730,00$